Comprendre l’impôt sur les revenus de placement est important. Si vous avez des placements qui sont hors REER, CELI ou REEE, ou tout autre régime, vous devrez payer de l’impôt sur les revenus mais….
Saviez-vous qu’il existe différentes sortes de revenus et qu’ils ne sont pas tous imposables de la même façon ? C’est ce qu’on appelle les « incidences fiscales d’un placement » et il existe 3 types d’imposition.
Le type de revenu le moins intéressant fiscalement est l’intérêt. Vous allez payer de l’impôt de la même façon que si c’était un revenu d’emploi, donc, aucun avantage. Avouons que c’est simple !
Prenon l’exemple de Nicolas. Il a un revenu de 70,000$ par année et gagne un revenu d’intérêt de 100$. Son taux marginal d’imposition est à 36.12%.
Il y a deux types de dividendes : ordinaires et déterminés. Si vous avez des actions cotées en bourse ou des fonds mutuels, vous recevrez des dividendes déterminés. Et là, ça commence à être intéressant parce qu’on paie moins d’impôt que sur les intérêts.
Il y a une mécanique compliquée qu’on appelle la majoration. Elle est de 38%. Donc, si vous recevez un dividende de 100$, à votre rapport d’impôt, il sera majoré à 138$. Ensuite, il y a un crédit d’impôt de 15.02% qui est appliqué sur le dividende de 100$.
Prenons le même exemple de Nicolas qui a un revenu de dividende de 100$.
La majoration et le crédit d’impôt feront en sorte que l’impôt total à payer serait de 16.39% à payer, il devra donc payer 16.39$ en impôt sur son revenu de dividende.
Attention aux dividendes : vous avez vu la majoration, ils viennent donc « gonfler » vos revenus ! Il pourrait y avoir une incidence si vous êtes retraité et recevez de la PSV ou si vous avez des enfants et recevez des allocations pour enfants.
Pour réaliser un gain en capital, vous devez vendre un placement sur lequel vous avez un profit. Par exemple, vous achetez 500 actions ABC à 10$ et vous les revendez à 13$. Vous avez donc payé 5,000$ et vous vendez à 6,500 $. Votre un gain en capital de est de 1,500$. Vous allez payer de l’impôt sur la moitié de votre gain, soit 750 $.
Si nous revenons à Nicolas, avec ses revenus de 70,000$ plus un gain de capital de 1,500$, voici l’impôt qu’il devrait payer:
Le gain en capital dans son cas est l’équivalent de 18.06% sur le montant total de son gain.
De plus, si vous avez des pertes en capital, vous pourrez les appliquer contre vos gains, ce qui diminuera davantage l’impôt à payer !
Il y a deux façons d’utiliser les pertes en capital:
Ça dépend de vos revenus. Si vous gagnez moins de 103,545$, les dividendes sont plus avantageux. Pour connaître le taux d’imposition qui s’applique à vous, je vous invite à consulter le tableau cré par le Centre québécois de formation en fiscalité (CQFF).
On vous a peut-être déjà suggéré un placement qui vous donnera un bon revenu, sans impôt à payer ou presque ! Miraculeux ? Pas nécessairement. Ça s’appelle des revenus « en retour de capital ». Ce n’est pas du revenu techniquement.
Le capital, c’est ce que vous avez investi et c’est ce qu’on vous retourne. Par exemple, vous investissez 10,000 $ et on vous promet un retour de 5 %, soit 500 $ pour une année. Donc, de votre 10,000 $, on vous en retourne 500$. Votre capital devient donc 9,500 $ après la première année. Comme votre argent a été investi probablement dans un fonds, il est possible que ce fonds aille bien, qu’il fasse un rendement de 6, 7 ou 8 %. Vous n’avez pas l’impression que votre placement diminue parce que l’investissement va bien.
Supposons que tout va bien pendant 10 ans, que vous avez reçu 500 $ par année et que votre placement vaut toujours 10,000 $. Vous décidez de vendre votre placement et vous récoltez 10,000 $. C’est là que ça peut faire mal.
Pendant 10 ans, on vous a remis 500 $ par année, vous avez donc reçu au total 5,000 $ sur lesquels vous n’avez jamais payé d’impôt parce que c’était du retour de capital. Vous vendez votre placement et recevez 10,000 $. Si on vous a remis 5,000$ dans les 10 dernières années et que vous récoltez 10,000 $, vous avez donc un gain de 5,000 $. C’est à ce moment que vous devrez payer l’impôt, sur la moitié du gain de 5,000 $, soit 2,500 $.
Dès que vous générez des revenus de placement, soit des intérêts, dividendes ou gain de capital, vous recevrez des feuillets à inclure dans votre déclaration d’impôt. Pour les revenus d’intérêts, vous recevrez un T3/Relevé 16 et pour les dividendes, vous recevrez un T5/Relevé 3. Quant au gain de capital, vous recevrez un T5008/Relevé 18 Voyez tous les feuillets à inclure dans votre déclaration d’impôt.
Plus c’est simple, plus l’explication est courte !
Bien comprendre l’impôt sur les revenus de placement peut vous aider à faire des choix avantageux.
Et il y a deux choses sûres dans la vie, la mort et les impôts !
La mort, on ne choisit pas, mais les impôts, il y a toujours un moyen de choisir sur quel type de revenu on veut être imposé !
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